Ma tournée des producteurs

Karine St-Jacques a grandi dans le secteur de la production bovine.  Elle est la fille de Charles St-Jacques, la nièce de Stéphane et elle occupe un poste administratif au sein de la Ferme Gérard Renaud. Son quotidien est imprégné par les aspects administratifs de l’élevage.  

Lors de notre échange, elle communique les difficultés sur les marchés d’achat et les défis économiques de la production.   Karine s’interroge sur la fluctuation des prix, des avantages de l’achat local par rapport à l’Ontario et à l’Ouest Canadien, ainsi que sur les aspects qualitatifs de la viande. Elle souligne la complexité de compréhension des mandats des différentes parties, tels que le PBQ et la SPEQ. Elle exprime le besoin que ces organisations travaillent ensemble pour relever les défis communs de créer de la valeur pour la production de bœuf au Québec.  

Karine partage ses questionnements à propos de la classification des animaux à l’abattoir.   Oui, certainement qu’elle est intéressée à savoir à propos des « Y » …  Mais ce qu’elle souhaiterait mieux comprendre ce sont les distinctions entre les classements faits.  Il semble que l’un des bœufs reçoit toujours des B2 à un abattoir, jamais à l’autre.  Puis que l’autre abattoir identifie toujours un B4 sans que ça ne lui arrive ailleurs.  Elle souhaiterait une gestion éclairée des résultats.  

Karine m’exprime ses inquiétudes concernant les pratiques de traitement des animaux aux abattoirs.  Elle raconte avoir eu à gérer la réception d’un paiement pour 39 bœufs par son employeur alors qu’il aurait dû y en avoir 40. L’abattoir a été contacté et deux jours plus tard, la réponse a été que le bovin manquant aurait prétendument succombé à l’étable, bien que la ferme n’ait reçu ni preuve ni photo pour étayer cette affirmation.  Cette mauvaise expérience s’est répétée plus d’une fois.  

Enfin, ses questionnements sur la classification de la viande, les rapports d’abattage et les défis financiers mettent en évidence les lacunes dans la compréhension du système de paiement de l’ASRA. Elle partage son expérience des communications avec la financière, soulignant le besoin de clarifications administratives concrètes.    

L’exploitation de son père adhère aux normes VBP+.  

Merci pour ton précieux temps, madame St-Jacques.

Hélène Bourgeois