La Ferme Bovine J.C. Filion et fille inc. revient à la finition

Dernièrement, les Filion ont fait un temps d’arrêt; ça leur a permis de rénover les bâtiments et de réfléchir vu le prix du bœuf. La fille de M. Filion, Nadine, me partage à quel point leur terre revêt une grande importance pour eux. En équipe, ils m’expliquent l’histoire de leur parc d’engraissement qui met en marché 800 têtes par année.

Avant d’être des expropriés de Mirabel, leur production était laitière. L’expropriation, leur à enlever le droit d’exploiter et ils ont même dû payer pour louer leur maison. Après 4 ans de questionnement, de nuits tourmentées et de démarches collectives, ils ont racheté leurs terres.

Pour prendre soin de ses troupeaux de bœufs, ils privilégient des méthodes respectueuses de l’environnement, du bien-être animal et ils se tiennent informés. Ils sont certifiés VBP+.

Le quotidien des Filion comporte son lot de défis, notamment en ce qui concerne les fluctuations du marché. Pour choisir les races de bœuf à finir, les Filion se base principalement sur les veaux du Québec disponibles. Ils savent que les tendances du marché sont principalement vers l’Angus.

Nadine m’explique que le sujet qu’elle voudrait voir la SPEQ explorer est la traçabilité. Elle prend grand soin de répertorier chacun de ses animaux, mais lorsque ces derniers proviennent de l’encan, des questions subsistent quant à leur historique. Elle aimerait voir plus de transparence dans cette partie de la production.

Quand vous discutez avec les Filion, vous ressentez immédiatement cette atmosphère familiale et sympathique qui imprègne leur ferme et leur travail. Durant ma visite, M. Filion est parti avec son tracteur pour déchaumer. 

Hélène Bourgeois

Coordonnatrice SPEQ et Boeuf Québec