Les producteurs de viande bovine ont accès à un choix d’antibiotiques beaucoup plus large que les autres productions animales. En fait, un choix qui devient parfois difficile à faire si on considère les nombreux aspects de la question : efficacité, facilité d’utilisation, période résiduelle à gérer et bien d’autres.
L’efficacité est surement la principale préoccupation pour la plupart des éleveurs et des vétérinaires. Là-dessus, beaucoup d’informations sont disponibles pour chaque antibiotique en partant du « bouche à oreille » jusqu’aux informations vérifiées par les agences réglementaires du gouvernement. Comment savoir utiliser tout cela ? Mettons-y un peu d’ordre si vous voulez.
Le premier niveau de « savoir » passe par une agence réglementaire : au Canada, c’est le Bureau des Médicaments Vétérinaires (BMV) de Santé Canada. Pour être commercialisé, tous les antibiotiques doivent d’abord avoir reçu une autorisation du BMV dont le rôle est de vérifier scientifiquement les allégations des manufacturiers en ce qui concerne leur innocuité pour le public, les animaux et l’environnement et pour l’efficacité de leur action antibiotique. Les conditions de cette autorisation sont résumées sur l’étiquette qui doit accompagner chaque bouteille qui parvient à l’utilisateur. Cette étiquette constitue aussi un cadre rigoureux pour la promotion commerciale que les manufacturiers peuvent faire de leurs produits : il est interdit de promouvoir une efficacité qui n’a pas été vérifiée par le BMV. Les données qui servent à ce processus d’autorisation proviennent d’études dont les protocoles sont approuvés ET supervisés par Santé Canada ou une agence reconnue par celle-ci. Notez que dans ces études, l’efficacité est toujours vérifiée par rapport à l’absence de traitement sur des animaux souffrant de maladies acquises naturellement. Les informations sur l’étiquette ne permettent jamais de comparer l’efficacité ou la rentabilité d’un antibiotique par rapport à un autre.
C’est l’industrie, autant animale que pharmaceutique, qui a la responsabilité de produire et de communiquer l’information qui détermine leur intérêt pour chacun des antibiotiques. C’est le 2e niveau de « savoir ». Les mandats sur ces questions sont confiés à des chercheurs scientifiques qui doivent respecter les règles méthodologiques reconnues dans ce milieu pour publier leurs rapports dans les journaux scientifiques reconnus. Ces études permettent de répondre à des questions ponctuelles avec des résultats obtenus dans des conditions contrôlées. Ce contrôle des conditions d’études permet de maintenir l’objectivité des observations effectuées. Par exemple, les personnes responsables de l’évaluation des animaux ne savent pas quel traitement leur a été administré. Ou encore, la définition de la maladie traitée doit respecter des conditions pré-définies pour que des animaux « comparables » soient enrôlés. Les données de ces études sont finalement analysées par des méthodes statistiques qui permettent de déterminer avec précision si la différence entre 2 traitements est le fruit du hasard ou d’une différence réelle. Il va sans dire que plus le nombre d’études est important pour un produit donné, meilleure est la connaissance que nous détenons sur son efficacité et son utilité.
Le 3e niveau de « savoir » est l’expérience sur le terrain par les utilisateurs. Cette connaissance est forcément influencée par les résultats obtenus et est subjective. Une bonne expérience est perçue comme une preuve d’efficacité et le contraire est aussi vrai. Le « jugement » est fortement influencé par des facteurs qui n’ont pas de lien direct avec l’efficacité : la nature de la maladie traitée, la condition des animaux, les méthodes d’administration des traitements et bien d’autres. Les résultats des ces essais sur le terrain peuvent être très différents de ce que l’étiquette ou les recherches scientifiques ont trouvé. Ils sont néanmoins le reflet de la réalité. Le meilleur moyen de tirer profit de l’expérience du terrain est d’établir un dossier d’informations qui permette l’enregistrement des données de traitement en temps réel. Un système comme celui proposé par le nouveau module Expert Vet de Bovitrace permet d’appliquer plus de rigueur dans la définition de cas, dans l’application des traitements et dans l’observation des résultats. Ces 3 conditions réunies et une analyse méthodique permettent de porter un jugement plus objectif sur l’utilité d’un médicament « dans les conditions d’utilisation qui vous intéressent ». C’est le fondement d’une décision de régie éclairée.
Pfizer Santé animale a supporté financièrement le développement de Bovitrace et d’Expert Vet au cours des dernières années. Ce logiciel est particulièrement bien adapté aux conditions d’utilisation requise par l’industrie du bœuf au Québec. Les services techniques vétérinaires de Pfizer Santé animale peuvent vous aider à analyser les données de votre entreprise. N’hésitez pas à communiquer à cette fin avec votre représentant Pfizer.
Paul Baillargeon DMV MSc, Directeur Services Vétérinaires div. bovin, Pfizer Santé Animale
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• Paul Baillargeon, Directeur Services Vétérinaires div. bovin, Pfizer Santé Animale
• Publié le 06-06-2012