Avec la hausse des revenus et des coûts, les éleveurs de bovins doivent ajuster la production et la commercialisation du bétail pour maximiser les profits. Les économistes modélisent mathématiquement cette décision, ce qui aboutit à la règle selon laquelle la maximisation du profit est le point auquel les revenus marginaux sont égaux aux coûts marginaux.
Tiré de beefmagazine.com – par Derrell Peel – Publié le 28 février 2022
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Cet équilibre se produit lorsque la valeur de la dernière unité produite est égale au coût supplémentaire de production de cette dernière unité. Bien sûr, les éleveurs de bovins n’utilisent pas de modèles mathématiques pour maximiser leurs profits, mais devraient utiliser une réflexion marginale pour s’adapter aux conditions changeantes du marché. La prise de décision marginale signifie que la production est ajustée à la marge, c’est-à-dire avec des modifications et des ajustements mineurs aux systèmes de production plutôt qu’avec des changements majeurs.
Des revenus plus élevés suggèrent généralement que les producteurs feront plus d’efforts pour augmenter la production. Cela pourrait signifier, par exemple, un peu plus de temps et d’efforts pour sauver un veau supplémentaire. Ou cela pourrait signifier plus d’attention sur l’état corporel des vaches et les besoins en suppléments pour assurer de bons taux de gestation. Ou cela pourrait vouloir dire abattre moins de vaches ou élever quelques génisses de plus pour augmenter la production l’année prochaine.
Les prix plus élevés des bovins et les variations des prix des bovins d’engraissement en fonction du poids modifient la valeur du fourrage et peuvent avoir une incidence sur les décisions des producteurs concernant la production de veaux sevrés par rapport à l’utilisation de fourrage pour ajouter du poids supplémentaire aux bovins d’engraissement.
Cependant, les coûts des intrants pour la production bovine sont également plus élevés. Cela implique que les producteurs devraient également penser à des ajustements de coûts à la marge. Des prix plus élevés des engrais peuvent signifier que l’utilisation d’engrais devrait être concentrée sur les meilleures prairies de fauche et pâturages et réduite un peu sur les zones plus marginalement productives. Ou cela peut signifier un effort supplémentaire pour évaluer les programmes nutritionnels et identifier des alternatives d’alimentation pour optimiser les coûts d’alimentation. Par exemple, des efforts supplémentaires pour stocker et nourrir le foin avec un minimum de déchets sont plus importants maintenant.
Les circonstances propres à chaque éleveur de bovins détermineront si l’impact net de l’augmentation des revenus et des coûts est un besoin de réduire légèrement la production, de la maintenir ou d’augmenter la production. Les producteurs plus dépendants de certains intrants, tels que les engrais, peuvent être plus contraints en réponse à la hausse des prix du bétail, par rapport, par exemple, aux ranchs basés sur les parcours qui utilisent moins d’intrants achetés. Bien que les décisions prises varient selon les différents types de production bovine dans différentes régions, tous les éleveurs de bovins devraient s’engager dans le processus d’ajustements marginaux de la production et de la gestion des coûts.
Des considérations et des risques à court et à long terme doivent également être pris en compte. Il convient de veiller à ce que les efforts à court terme pour gérer des coûts plus élevés ne compromettent pas, par exemple, la santé du troupeau en réduisant les programmes de vaccination ou en lésinant sur la nutrition et en risquant de réduire la productivité future du troupeau. Les marchés sont actuellement extrêmement volatils et devraient le rester dans un avenir prévisible. Les producteurs devraient envisager l’utilisation de la gestion des risques pour protéger les revenus et éventuellement utiliser la tarification à terme ou d’autres moyens pour gérer les coûts des intrants.
Source : https://www.beefmagazine.com/beef/profit-maximization-cattle-producers