Alltech – Les mycotoxines ne connaissent pas de limites

DON est la mycotoxine n ° 1 de plusieurs cultures céréalières canadiennes

Super est devenu épouvantable quand septembre est passé à octobre avec ses jours humides et courts et ses nuits humides et plus longues déclassant dans les Prairies beaucoup de récoltes de céréales en aliments de qualité pour animaux. Pour aggraver les choses, beaucoup de céréales qui se sont effectivement rendues au conteneur ont été infectées au fusarium et dans une moindre mesure à l’ergot.

(Traduction libre de Mylène Noël)

La famille des champignons du fusarium infecte les graines des récoltes de petits grains, du maïs et d’autres graminées et provoque la croissance d’une moisissure blanchâtre-rosâtre-orangéen sur les plantes, produisant un breuvage de mycotoxines, à savoir de tricothécènes de type B (toxines T-2 et Désoxynivalénol, communément appelé DON ou vomitoxine), de zéaralénone et de fumonisine. Claviceps purpurea est le champignon responsable qui amène les corps d’ergot noir-violet des têtes de grain et d’herbe à libérer des alcaloïdes toxiques.

L’expert en mycotoxine d’Alltech, le Dr Max Hawkins, affirme que la DON est la mycotoxine la plus répandue à ce jour dans les échantillons d’ensilage de maïs des nouvelles cultures provenant du Canada et de toute l’Amérique du Nord. DON est également la mycotoxine n ° 1 apparaissant dans les échantillons de blé du printemps, d’orge et de triticale du Canada. Il y a eu de fortes occurrences d’ergot, mais elles ont tendance à être un peu plus régionalisées et particulièrement préoccupantes dans certains échantillons de blé du printemps des prairies du sud et des plaines septentrionales des États-Unis.

Le rapport de la récolte d’Alltech de 2016 sur 100 échantillons de rations mixtes provenant de tous les États-Unis et analysé au laboratoire accrédité par l’ISO à Winchester, Kentucky, montre que moins de deux pour cent des échantillons sont propres ou ne contiennent qu’une seule mycotoxine. Près de 18 pour cent des échantillons contiennent de six à sept mycotoxines, 42 pour cent en contiennent quatre à cinq et 35 pour cent en contiennent deux ou trois.

Comme le dit Hawkins, les problèmes liés aux mycotoxines ne se limitent pas aux régions en croissance où les cultures sont contaminées. Les mycotoxines se déplacent aussi rapidement que le grain parcourt la route ou les rails.

Les pâturages d’herbe, les allées de céréales et le maïs debout pour le pâturage hivernal, les fourrages et céréales durcis et ensilés, les coproduits de récolte (paille, grains de distillerie, criblures de grain, farines oléagineuses) et les aliments commerciaux – bref, pas mal tous les aliments qui composent les rations bovines sont des sources potentielles de mycotoxines. Cela peut créer tout un défi étant donné que les organismes peuvent persister du pâturage aux rations d’hivernage. Le risque pour le bétail dépend du niveau de contamination du sol, de la date de récolte, du type d’aliment, de la source des aliments achetés et même de l’âge et de la race du bétail.

Les ruminants ont un avantage sur les monogastriques en ce sens que les microbes du rumen sont capables de décomposer de nombreuses mycotoxines pour réduire et même annuler les effets toxiques, selon la mycotoxine.

Cependant, certaines mycotoxines jouent contre d’autres pour aggraver les effets toxiques. Bien que les mycotoxines présentes dans les ingrédients individuels d’aliments puissent être inférieures au niveau de tolérance établie pour les bovins de boucherie, la combinaison des ingrédients pourrait être toxique. Un exemple typique des rations bovines est le DON et l’acide fusarique. Seuls, les bovins de boucherie ne sont pas préoccupés. Ensemble, le facteur équivalent au risque (FÉR) est de 187.

Le FÉR est le calcul de risque d’Alltech pour l’ensemble des mycotoxines présentes, pas seulement pour le ou les deux qui sont les plus élevés, explique Hawkins. Un FÉR de 187 est un risque élevé pour les bovins matures et un risque plus élevé pour les jeunes bovins en croissance.

Les combinaisons de moisissures fongiques peuvent également causer des ravages dans les aliments stockés. Par exemple, les mycotoxines produites par les champignons Penicillium (moisissures bleues à vertes), sont efficacement décomposées dans le rumen et ne causent généralement pas de problèmes pour les bovins de boucherie à moins qu’ils soient présents à des niveaux très élevés, par contre ils sont connus pour donner des faux positifs de résidus d’antibiotiques dans le lait. Lorsque le penicillium et le fusarium sont présents dans les cultures des champs, les niveaux globaux de mycotoxines dans les aliments stockés tendent à être élevés.

À son pire, l’intoxication à la mycotoxine chez les bovins de boucherie peut causer des avortements et des épisodes d’éruptions. Habituellement, les symptômes d’un niveau faible et constant de mycotoxines dans les aliments sont subtils, grugeant la santé globale et la performance. Le fumier lâche et une apparence enflée sont des signes généraux. Les engraisseurs pourraient s’en douter si le taux de gain n’est pas à la hauteur. Les opérateurs vache-veau pourraient voir des taux de grossesse plus faibles ou un déclin de l’état corporel.

Les signes d’alerte possibles de la toxicité DON comprennent la diarrhée, une réduction de l’apport alimentaire et une réduction du gain de poids. La toxine T-2 se manifeste comme une gastro-entérite (inflammation de l’appareil digestif), parfois avec une hémorragie intestinale et du fumier sanglant. La zéaralénone stimule la production d’œstrogènes et entraîne des problèmes de reproduction qui peuvent inclure l’infertilité, l’avortement, la vaginite, le prolapsus vaginal et l’élargissement des glandes mammaires chez les jeunes génisses. L’acide Fusaric peut être la raison derrière l’enflure des jambes inférieures, l’hypotension, la léthargie et le refus de manger.

Le refus de manger et la perte de poids sont des signes typiques des alcaloïdes de l’ergot dans l’alimentation. L’ergotisme chez le bétail contraint le plus souvent le flux sanguin des bovins vers les extrémités, ce qui entraîne la boiterie et l’encrassement des oreilles, des queues et même des sabots. Certains animaux peuvent montrer des signes de la forme nerveuse, tels que l’excitabilité ou des convulsions. L’œstrogène dans les corps d’ergot peut provoquer des avortements ou perturber le cycle de reproduction.

Stratégie d’Alltech sur les mycotoxines

Les mycotoxines sont le plus souvent associées à des conditions humides à certains stades de la croissance des cultures. Certaines aiment la fraîcheur, d’autres ont besoin de chaleur pour germer. La Fusarium est un agent pathogène qui aime la chaleur et qui peut également affecter les cultures stressées par la sécheresse. C’est le cas lors de la sécheresse généralisée de 2012 aux États-Unis lorsqu’Alltech a réuni une équipe pour élaborer une stratégie de gestion des aliments contaminés. Le programme de gestion des mycotoxines a été lancé en mars 2013.

Depuis lors, il a été mis en service dans toutes les installations de fabrication et prémélange de l’entreprise.

 

La première étape est une analyse des mycotoxines 37+ qui peut détecter plus de 37 mycotoxines dans les ingrédients d’aliments bruts, les fourrages et les rations mélangées. Sur la base des résultats, l’équipe évalue le risque pour vos animaux et fournit des recommandations adaptées à votre opération.

Les représentants régionaux d’Alltech visiteront les fermes pour prendre des échantillons stratégiques. « Il est facile d’obtenir un échantillon, mais il est difficile d’obtenir un bon échantillon représentatif de tous les aliments pour animaux en une livre de matière », explique Hawkins.

Tous les appels ne proviennent pas de producteurs confrontés à des problèmes. Certains appellent parce qu’ils ont entendu parler de problèmes dans leur région et veulent avoir une analyse faite avant que les problèmes n’apparaissent.

Le programme MIKO d’Alltech évalue la gestion des aliments pour animaux et des fourrages en utilisant une analyse systématique des risques liés aux mycotoxines et basés sur les principes HACCP établis pour le contrôle de la qualité. Il commence par une analyse des dangers, détermine les points de contrôle critiques, établit des limites critiques, puis établit des procédures de surveillance, des mesures correctives, des procédures de vérification et un système de tenue de dossiers.

« À partir des résultats de tous les échantillons que nous recevons, nous créons une base de données et produisons des rapports complets, en commençant par le rapport de récolte, puis de nouveau à la fin de l’hiver ou au début du printemps sur la façon dont le stockage affecte les aliments et, à la fermeture en été, pour évaluer le plein effet au cours du temps, du champ à l’alimentation. Ensuite, il est temps de tout nettoyer et de recommencer avec la nouvelle récolte », dit Hawkins.

Les rapports sont disponibles auprès de votre représentant Alltech le plus proche, de l’assistance téléphonique mycotoxine au 866-322-3484, du bureau de Calgary au 403-735-3281 ou du bureau de Guelph au 519-763-333. Pour plus d’information, visitez knowmycotoxins.com.

Par Debbie Furber

Publié le: 28 décembre 2016

Source:

_____________________________

Mycotoxins know no bounds

DON is the No. 1 mycotoxin found in several Canadian cereal crops

Awesome turned awful as September rolled into October with its short wet days and longer wet nights downgrading many cereal crops to feed quality across the Prairies. To make matters worse, a lot of grain that did make it into the bin was infected with fusarium and to a lesser extent with ergot.

The fusarium family of fungi infects the seed of small-grain crops, corn and other grasses and causes a whitish-pinkish-orangish mould to grow on plants, producing a witch’s brew of mycotoxins, namely the Type B tricothecenes (T-2 toxins and deoxynivalenol, commonly called DON or vomitoxin), zearalenone and fumonisin. Claviceps purpurea is the fungus responsible for causing the black-purple ergot bodies in grain and grass heads that release toxic alkaloids.

Alltech mycotoxin expert Dr. Max Hawkins says DON has been the most prevalent mycotoxin so far in new-crop corn silage samples from Canada and right across North America for that matter. DON is also the No. 1 mycotoxin showing up in spring wheat, barley and triticale samples from Canada. There have been some high occurrences of ergot, but they tend to be somewhat more regionalized and particularly concerning in some samples of spring wheat from the southern prairies and U.S. northern plains.

Alltech’s 2016 harvest report on 100 total-mixed-ration samples from across the U.S. analyzed at the company’s ISO-accredited lab at Winchester, Kentucky, shows that less than two per cent of the samples are clean or contain only one mycotoxin. Nearly 18 per cent of the samples contain six to seven mycotoxins, 42 per cent contain four to five, and 35 per cent contain two or three.

As Hawkins says, mycotoxin issues aren’t limited to growing regions with contaminated crops. Mycotoxins move around just as quickly as grain travels down the road or across the rails.

Grass pastures, cereal swaths and standing corn for winter grazing, cured and ensiled grass and cereal forages, crop co-products (straw, distillers grains, grain screenings, oilseed meals) and commercial feeds — in short, pretty much any feedstuffs that comprise beef cattle rations are potential sources of mycotoxins. This can create quite a challenge given that the organisms can persist from pasture to wintering rations. The risk to livestock depends on the level of contamination in the soil, the harvesting date, feed type, source of purchased feeds, and even the age and breed of cattle.

Ruminants do have an advantage over monogastrics in that rumen microbes are capable of breaking down many mycotoxins to reduce and even void the toxic effects, depending on the mycotoxin.

However, some mycotoxins play off others to compound toxic effects. While mycotoxins present in single feed ingredients may be under the established tolerance level for beef cattle, combining the ingredients could be toxic. A typical example in cattle rations is DON and fusaric acid. On their own, neither may be at a level of concern for beef cattle. Together, the risk equivalent factor (REQ) is 187.

REQ is Alltech’s calculation of risk for all of the mycotoxin present, not just the one or two that are highest, Hawkins explains. A REQ at 187 is high risk for mature cattle and higher risk yet for young and growing cattle.

Combinations of fungal moulds can also wreak havoc in stored feeds. For example, the mycotoxins produced by Penicillium fungi (blue to green mould), are efficiently broken down in the rumen and generally don’t cause problems for beef cattle unless they are present at very high levels, although they have been known to cause false positives for antibiotic residues in milk. When both Penicillium and fusarium are present in field crops, the overall mycotoxin levels in stored feeds tends to be high.

Mycotoxin poisoning at its worst in beef cattle can cause abortion storms and scours outbreaks. Usually, the symptoms of a steady low level of mycotoxins in feed are subtle, nibbling away at overall health and performance. Loose manure and a bloaty appearance are general signs. Feeders might become suspicious if the rate of gain isn’t up to par. Cow-calf operators might see lower pregnancy rates or a decline in body condition.

Possible warning signs of DON toxicity include diarrhea, reduced feed intake and reduced weight gain. T-2 toxin manifests as gastroenteritis (inflammation of the digestive tract), sometimes with intestinal hemorrhage and bloody manure. Zearalenone stimulates estrogen production and leads to reproductive problems that could include infertility, abortions, vaginitis, vaginal prolapse and enlarged mammary glands in young heifers. Fusaric acid may be the reason behind swelling of the lower legs, low blood pressure, lethargy and feed refusal.

Feed refusal and weight loss are typical signs of ergot alkaloids in the feed. Ergotism in cattle most often constricts blood flow to the extremities, resulting in lameness and sloughing of ears, tails and even hooves. Some animals may show signs of the nervous form, such as excitability or convulsions. The estrogen in ergot bodies can cause abortions or disrupt the reproductive cycle.

Alltech’s mycotoxin strategy

Mycotoxins are most often associated with wet conditions at certain stages of crop growth. Some like it cool, others need heat to germinate. Fusarium is a heat-loving pathogen that can affect drought-stressed crops as well. This was the case during the widespread drought of 2012 in the U.S. when Alltech brought together a team to develop a strategy for managing contaminated feeds. The resulting mycotoxin management program was launched in March 2013.

It has since been put into operation at all of the company’s feed manufacturing and premix facilities.

The first step is a Mycotoxin 37+ analysis which can detect more than 37 mycotoxins in raw feed ingredients, forages and mixed rations. Based on the results, the team assesses the risk to your animals and provides recommendations tailored to your operation.

Alltech’s regional representatives will visit farms to take strategic samples. “It’s easy to get a sample, but challenging to get a good sample representative of all feedstuffs in one pound of material,” explains Hawkins.

Not all calls are from producers experiencing problems. Some call because they’ve heard of issues in their area and want have an analysis done before any problems appear.

Alltech’s MIKO program evaluates feed and forage management using a systematic mycotoxin hazard analysis based on established HACCP principles for quality control. It begins with a hazard analysis, determines critical control points, establishes critical limits, and then establishes monitoring procedures, corrective actions, checking procedures and the record-keeping system.

“From the results of all of the samples we receive, we create a database and issue full reports, starting with the harvest report, then again in late winter or early spring on how storage is affecting feeds, and at close-out in summer to evaluate the full effect over time from field through feeding. Then it’s time to clean things up and start again with the new crop,” Hawkins says.

The reports are available from your nearest Alltech representative, the mycotoxin hotline at 866-322-3484, the Calgary office at 403-735-3281, or the Guelph office at 519-763-333. For more visit knowmycotoxins.com.

By Debbie Furber

Published: December 28, 2016

Source: