
L’Abitibi-Témiscamingue est un territoire fertile pour l’élevage de bovins. Mais l’absence d’abattoir provincial dans la région donne des maux de tête aux éleveurs qui souhaitent vendre leur viande localement.
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Mais il y a un hic : depuis plus de 20 ans, l’Abitibi-Témiscamingue n’a plus d’abattoir provincial. Laurie et Antoine ont choisi d’envoyer leurs bêtes à Racine, près de Sherbrooke. Un trajet de plus de 800 kilomètres. La majorité des abattoirs provinciaux se trouvent dans le sud et l’est du Québec.
Un abattoir de proximité, inaccessible
Pourtant, à 100 km au sud, en bordure de Rouyn-Noranda, les éleveurs de bovins Christel Groulx et Sylvain Fleurant possèdent un abattoir de proximité et une boucherie attenante. Mais ce petit abattoir a ses limites.
C’est un abattoir où l’inspecteur n’est pas là en tout temps, explique Christel Groulx de la Boucherie des Praz. On a les mêmes règles à respecter [que les autres types d’abattoirs], mais on n’est pas inspectés continuellement.
Au Canada, il existe trois types d’abattoirs :
- Les abattoirs fédéraux, sous inspection permanente, qui permettent de vendre la viande partout au pays et à l’exportation;
- Les abattoirs provinciaux autorisent la commercialisation dans la province uniquement;
- Les abattoirs de proximité sont réservés à l’éleveur qui le possède et à des clients qui achètent la bête vivante, pour une consommation personnelle.
Ce petit abattoir est bien pratique pour ses propriétaires, qui sont éleveurs à Rémigny, dans le nord du Témiscamingue.
« On fait l’élevage, l’abattage et la découpe, puis la distribution aux clients. On fait la chaîne au complet. »
Ils sont les seuls dans la région à pouvoir élever, préparer et vendre leur propre viande à leur boutique de Rouyn-Noranda. Un avantage pour les résidents qui souhaitent manger local.
Par contre, leur abattoir de proximité leur empêche de vendre ailleurs : ni en épicerie, ni en restaurant, ni même dans les marchés publics.
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